Alors que les travaux de réhabilitation doivent débuter cette année, une dizaine de peupliers fera l’objet d’un abattage sous peu dans le futur parc des Gorilles.
« Il y a eu des dommages assez grands qui ont été faits au système racinaire », explique Marie Choquette, agente technique en horticulture et arboriculture à la Division des parcs et des installations de la Direction des travaux publics de l’Arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.
Les dommages ont été causés lors des travaux d’excavation réalisés il y a bientôt 10 ans par l’ancien propriétaire du terrain, le groupe Olymbec. Rappelons qu’en guise de décontamination du terrain, Olymbec avait abattu plusieurs dizaines d’arbres matures et transformé la portion sud de l’ancienne friche ferroviaire en terrain vague.
« Il n’y a eu aucune précaution au départ qui a été prise, puis là on se retrouve avec des arbres qui sont dépérissant. La plupart sont dépérissant, je dirais, à 70 % », estime Marie Choquette.
Les signes de dépérissement sont de plus en plus apparents depuis quelques années, alors que les branches meurent les unes après les autres. Les arbres représentent donc un « danger potentiel », selon les avis d’experts obtenus par la Ville de Montréal.
« C’est tout le coeur de l’arbre qui est en train de pourrir », avance Marie Choquette.
Au delà des dommages apparents, ce sont des dommages invisibles qui menacent l’intégrité des peupliers qui représentent un risque aux yeux des experts consultés par la Ville.
« C’est triste, mais il va y avoir tout un aménagement [qui va venir dans les prochaines années], en espérant que ça va compenser pour la perte de ses beaux arbres-là », soupire Marie Choquette. « Il faut les remercier d’avoir été là, mais maintenant il faut faire place aux petits jeunes! »
Les AmiEs du parc des Gorilles souhaitent rendre hommage aux vaillants peupliers qui ont mené le bal du repeuplement écologique de ce terrain contaminé par un siècle d’activité ferroviaire et industrielle.
Si possible, certains troncs seront préservés pour en faire des oeuvres d’art communautaire. À suivre!
A farewell to the dear old poplars of Gorilla park
You trees stand forever it seems
Outside where I can’t live
Your only sign of weakness
You drop your leaves in the cold
You trees bend yourselves backwards
Just enough under pressure
Yet you don’t fall
How I envy your balancing act
You trees stay in one place
All day long
And don’t wax for another spot
How come you’re homecoming so soon
You trees might teach me
A thing or two
Like how to reach upward
So gracefully and never stop asking
You trees only trees
But you’re still alive
In that frozen tundra
Where I long ago could not be
You trees see
I’m so fragile
I hide inside
Always looking where I am
You trees listen
Do you hear me
We’re sharing a bit
And you’ll be here past me
You Trees Listen, 2003, poem by Robert Chafetz (1956-2022)